Extrait.:
Voila.
Je suis au bout du bout du bout
Ho je suis à bout
Au bout tout au bout du train
J’ai pris l’allée
Dans le mauvais sens dans le mauvais sens j’ai pris
Une claque un sac dans la joue
Et des yeux de terreur en explication
Ho non mais tais toi maintenant ça va hein!
Qu’est-ce qui m’a pris
De prendre les mots dans le mauvais sens
Dans le mauvais sens Qu’est-ce qui m’a pris
Ce matin de prendre le bus
Jusque là ça va... les cygnes
Ha oui les cygnes sur l’eau à contre-sens du bus
Mes pieds J’ai mal J’avais mal à mes pieds à la gare
Ne sachant plus ni où ni comment les poser
J’ai pris un train sans savoir
Et je suis où maintenant... entre un champ de maïs
Et un champ de maïs Ca peut être n’importe où
Et le train s’arrête là
Ce matin ce matin j’ai pris
La mauvaise carte dans la pioche des réactions
J’ai du me dire c’est la fin c’est pour demain
J’ai du me dire je ne suis pas prêt J’ai pris
La mauvaise carte toujours la même
quand je n’ai plus d’atout Toujours la même que je tire
“les rats quittent le navire. Je répète...”
Non c’est pas la peine. Je connais
Toujours la même quand je pioche
Ce que je fais depuis... depuis
j’ai pris l’allée j’ai pris la ville j’ai pris la vie
dans le mauvais sens dans le mauvais sens
pensant que ça n’arriverait jamais J’ai pris10 ans pour un méfait
que je n’ai pas commis que je n’ai pas subi
10 ans à contretemps
à gambader dans la roue d’un rongeur
d’ongles je n’en ai plus
tant j’ai gratté à ma porte pour me laisser sortir
J’ai pris mon échec
Pour une perle identitaire à cultiver
Au creux de ma main... J’avais une autre perle
Ou s’était enclos mon enfance
Je ne l’ai plus je l’ai perdue je l’ai gobée j’ai marché dessus je ne la vois plus Depuis... Depuis
Manchot j’ai pris
Mes pas à reculons pour un élan
Ma déchéance pour un salut
Que je crie à tue-tête A tue-tête
De joie j’aimerais tellement A tue-tête
De joie connaître le revers du velours épais de ces années
Passées
Classer
Les évènements les dossiers insolubles
J’ai du me dire la fin c’est pour demain
Je les ai prises, mes dix années, je les ai. Etalées
sur la table rase de mon cerveau je n’avais plus la main
dans une partie perdue d’avance
Carte!
« Les as sont dans les manches. Et pas les vôtres. Vous le savez, monsieur, c’est l’habitude ici. Mais comme nous fermons demain. »
C’est justement pour ça que je n’ai plus rien à perdre.
« Dans ce cas monsieur. »
Mauvaise pioche évidemment “les rats...”
vous me l’avez donnée trop souvent celle-la faites un effort, le résultat restera le même. Carte!
« Monsieur... »
Vous me donnez un champ de maïs.
« Oui monsieur. C’est tout ce qu’il me reste. On y va? »
J’y vais.